La fabrication de la bière remonte à la plus haute antiquité, en Egypte sous forme de Pain liquide. Mais c’est les Celtes avec la Cervoise eurent l’idée d’une fermentation préalable de l’orge.
Le Nord avec la culture du houblon et de l’orge, avec l’influence exercée par ses voisins belges et britanniques, et enfin avec la maitrise des techniques de brassage apprises des moines au fil du temps a acquis un savoir faire reconnu de tous dans le domaine de la bière.
Fabrication des bières spéciales du Nord.
Les bières spéciales appelées également bières de garde. Ceux sont des bières : Blondes, ambrées, brunes ou blanches, de fermentation haute ou basse .Caractérisées par leur goût plus prononcé et une forte densité en alcool (6° à 8°) et généralement proposées en bouteille de type champenoise.
Chaque brasserie de la région du Nord, deux fois par an par tradition, en plus de leur production habituelle, propose deux bières de saison : la bière de Noël et la bière de Mars. Tradition qui trouve ses origines dans l’histoire. Les brasseurs utilisaient l’orge et le houblon nouveau en cette période de l’année pour fabriquer des bières de meilleure qualité, plus ambrées, plus dense en alcool. Aujourd’hui encore les bières de saison sont toujours vivement attendues
La bière spéciale du Nord peut accompagner tout en repas, comme le vin, lorsqu’elle est bien choisie.
Les restaurateurs peuvent l’utiliser et la cuisiner de l’entrée au dessert.
L’EPOPEE DU CHARBON.
XIXe siècle.
Plusieurs facteurs tendent à favoriser le développement économique de la région au début du XIX siècle et à la faire rentrer en priorité dans l’ère de la révolution industrielle.
Ainsi le blocus continental imposé par Napoléon contre le Royaume Uni, oblige les nordistes à produire eux même des biens qu’ils se procuraient en Angleterre. On voit naitre l’industrie sucrière, on voit également des machines à vapeur britanniques arriver dans les filatures pour accroitre le rendement.
Mais surtout ce blocus va entrainer l’essor rapide de l’exploitation minière d’autan plus que la région de Hazebrouck à Valenciennes se révèle être extrêmement riche en charbon. Une des principales sources d’énergie avec le bois.
Le développement des mines, associé à la propagation du chemin de fer et à l’apparition de la Belgique en 1830 font qu’une grande partie des villes et des campagnes du département sont transformées par une industrialisation galopante, une explosion démographique et l’épanouissement de la classe ouvrière.
La classe ouvrière ne tarde pas à vouloir profiter de cette essor, elle le revendique au moyen de grèves .C’est par exemple à Fourmies dans l’avesnois, qu’a lieu une fusillade entre les forces de l’ordre et les manifestants le 1er mai 1891, valant à la ville le surnom de Fourmies la Rouge et donnant naissance à la fête du 1er mai.
Ecomusée de Fourmies
Ce fut une période sombre pour les innombrables mineurs qui laissèrent leur santé sous terre pour un salaire de misère .Période magnifiquement dépeinte par Germinal d’Emile Zola. Paradoxalement ce fut l’apogée du Nord devenu en quelques années l’une des plus grandes puissances économiques du pays.
C'est à cette époque que se développèrent les sociétés savantes dans les villes du Nord, à l'instar de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille. Des lycées à Douai et à Lille (1853) furent crées, suivis par le développement des facultés universitaires dans la seconde partie du XIX siècle. Des cours municipaux se développèrent (1816), ainsi que des formations professionnelles pour ouvriers et contremaîtres soutenues par des bourses patronales (1858). Les chambres de commerce et municipalités financèrent l'enseignement technique supérieur naissant avec la création de l’Ecole des arts industriel et des mines de Lille en 1854 , l’institut industriel du Nord rn 1872, l’école des mines de Douai en 1878, les Hautes études d’ingénieur de Lille en 1885 ,l’école nationale supérieure des arts et des industries textiles de Roubaix en 1889,l »école nationale supérieure de chimie de Lille en 1894,répondant aux besoins de l'industrie régionale des mines, des machines à vapeurs et du chemin de fer, des distilleries sucrières, de la chimie industrielle et du textile.
LE MAROILLES
Les premières traces de l’existence du fromage de Maroilles remontent au VIIème siècle. Son nom il le doit à une petite commune de l’Avesnois où les moines d’une Abbaye ont affiné les premiers fromages. Maroilles, du nom de l’antique village gaulois : Maro-ialo, qui signifiait : Grande Clairière.
Son origine millénaire n’est attestée par aucun écrit. Toutefois une antique ordonnance « l’écrit des pâturages » prescrivait aux habitants des villages de Marbraix,Taisnières en Thiérache,Noyelles et Maroilles de convertir le lait de leurs vaches en fromage le jour de la Saint Jean Baptiste (24 juin) ,pour les remettre aux moines de l’Abbaye de Maroilles le jour de la Saint Rémy (1er octobre) .
En 1356,la cour de Mons rappelle la redevance du « Fromage à la vache » : « Tout li manant et habitant ens dittes villes qui avoient vache donnant laye devoient et estoient tenus lesdites biestes donnoient en cestiennes nuit Saint Jean Baptiste,faire fromage et ychiaux porter ou envoyer lendemain àà l’église de cescune ville Saint Humbert,u as lieux accoutumés et délivrer as comis u députés en che cas dudit labbet,et on otel manière à cestienne nuit el jour Saint Rémy. Ce texte montre qu’hier comme aujourd’hui il faut trois mois pour obtenir un bon maroilles.
L’empereur Charles Quint en consommait car son intendant s’inquiétait de son transport, afin qu’il soit toujours présent à la table royale. Quant à Louis XIV il visita la localité de Maroilles, en compagnie de son fils. Les habitants en l’honneur du dauphin confectionnèrent un fromage du même nom. Une pâte de maroilles mélangée à de l’estragon.
La révolution ne fut pas favorable au maroilles car l’Abbaye fut ruinée et avec elle, disparurent toutes les relations menant aux tables prestigieuses.
Le savoir faire des fromagers est reconnu grâce à l’AOC qui couronne ce fromage depuis 1986.
Sa période de dégustation optimale s’étale de mai en aout après un affinage de huit à dix semaines.
Il peut se consommer cuit en tarte au maroilles ou en goyère, accompagner le petit déjeuner avec du bon pain. Où encore à la fin du repas sur un plateau de fromages bien typés.
Devise de la confrérie du maroilles créée en 1983 : Honni soit qui sans Maroilles, prétend tenir la table loyale.
LA BOULETTE D’AVESNES
Est un fromage fort, fabriqué à partir de maroilles blanc frais, enrichi de persil, d’estragon, de clous de girofle. De forme conique, il est façonné à la main, puis recouvert de paprika ou de roucou, ce qui lui confère sa couleur rouge brun et son goût un peu relevé. Dans sa version fermière, il est lavé à la bière au cours de l’affinage.
BEFFROI DE BERGUES
La construction du beffroi a commencée au 14 ème siècle, puis refait au 16 ème siècle.
Il fut détruit en 1944. Il fut reconstruit presque à l’identique en 1961, par Paul Gelis.
Le carillon compte 50 cloches et au sommet domine le lion des Flandres.
Dynamité par les allemands lors de la débâcle de 1944, ce beffroi typiquement flamand fut reconstruit avec la même silhouette, mais avec un décor simplifié, entre mai 1958 et juillet 1961. Les cloches furent restaurées.
Arrivé en haut de ses 191 marches, la petite cité fortifiée par Vauban offre le spectacle du patrimoine Flamand où le temps ne semble pas avoir d’emprise.
Inscrit aux monuments historiques.
LES TROUBLES REVOLUTIONNAIRES
La révolution de 1789 aura peu de répercutions sur la région. Les révolutionnaires s’acharnant sur les symboles de l’Eglise, détruisant de nombreux trésors artistiques et vendant les biens du clergé.
En 1790, la création des deux départements, leur découpage comme le choix des préfectures suscitent de graves querelles.
1792-1794, Suite à la révolution française, par deux fois la région est envahie par une armée autrichienne. Le siège de Lille aboutira à sceller un sentiment patriotique.
Siège de Lille 1792
Puis le rétablissement de l’ancien régime provoque une réaction brutale des habitants aggravée par les dégâts des bombardements. C’est ainsi que Valenciennes perd tous ses monuments à l’exception de son beffroi et Cambrai est privée de sa cathédrale et de ses églises gothiques.
Sous Napoléon le département du Nord engage un effort considérable pour se reconstruire pour unifier son territoire du point de vue social et administratif.
Commentaires
1. dahu2024 le 27-03-2010 à 09:54:08 (site)
Mmm c'est bon ça ! Merci pour tes explications...en Alsace nous avons une belle histoire de bières aussi ^^/
Bon week end